Biographie
Nicolas David, 13 avr 1926 – 07 avr 2020
Du Luth et du pinceau … Un beau jour, un merveilleux jour, arriva à Genève un Latin des Carpates à l’âme chevaleresque : Nicolas David. Don Quichotte intemporel, il posa son noble regard sur Genève qui se laissa aimer passionnément et lui confia son passé et son présent. Intuitions artistiques, perceptions sensorielles, lyrisme teinté de romantisme guident le pinceau envolé de Nicolas David. En chaque toile palpite ce ravissement qui saisit le peintre lors de ses errances enchanteresses à travers les terres genevoises. L’on croit entendre comme une prière de chaque jour, la pensée émue, le battement du cœur de l’artiste dont la respiration même devient couleur pour nous raconter Genève, la bien-aimée … Des profondeurs irisées surgissent la guerre et la paix, les batailles et les fêtes des hommes, le spectacle et les promesses du monde, la ronde des saisons, la fuite du temps.
Le printemps renaît aux Eaux-Vives et sur les quais ;
L’été jubile aux terrasses alors que le champagne murmure dans les coupes, anime les Rues-Basses et devient mélancolique à la Treille, là où jadis verdoyaient des vignes ; L’automne médite aux Bergues et près de la chapelle Saint-Léger ; l’hiver vêtit de neige pontique l’église russe et l’église roumaine.
Le passé se tapit partout, au Bourg-de-Four, à Saint-Pierre, à Carouge la ville sarde … Nicolas David ne redoute ni les rencontres vivifiantes avec la nature, ni le geste dans sa diversité. Bien dans leurs rôles, les innombrables personnages écrivent avec leurs silhouettes, tout à tour, le poème du passé glorieux ou celui du quotidien fuyant. Et puis, il y a les chevaux 1 Qui de nos jours peint encore cet incomparable ami de l’homme ? Magnifiques de mouvement, d’authenticité et de tension intérieure, les chevaux de Nicolas David semblent descendre des contes de fées.
Des bleus nuit portant des nostalgies d’améthyste crépusculaire, des opalescences vertes, des gris argentés, des crépitements rouges, des fumées dorées, des évanescences nacrées résonnent en réjouissant l’œil, le cœur et l’esprit. De silences en fragrances, de frissons en réverbérations, de bruissements en chatoiements, nous suivons l’artiste, gagnés par une tendre allégresse là où flottent des suavités confidentielles, des volutes parfumées et mélodieuses, des désinvoltures ensoleillées. De la matérialité des êtres et des choses, Nicolas David dégage l’esprit qui leur confère essence et unicité.
Transfigurée, Genève possède désormais son curriculum de beauté. Loin du vertigineux vide de l’art prétendument actuel, célébrons cette victoire sur la laideur. De ce siècle impitoyable avec la nature et les hommes, Nicolas David réussit à sauvegarder quelques instants de grâce et d’espérance. Comment le remercier de savoir nous arracher à la cruauté de notre époque ? Ciresica Dimitriu-Ruzé
Repères biographiques
Dans la belle province roumaine de Moldavie, célèbre pour la beauté de ses monastères à la peinture murale extérieure (Sucevitza, Moldovitza, Voronetz, Humor, Arbore), nait Nicolas David, le 13 avril 1926, à Vaslui —là où Etienne le Grand, prince de Moldavie, vainquit les Ottomans, le 10 janvier 1475, ce qui lui valut d’être appelé Athlète du Christ par le Pape Sixte IV. Après des études secondaires à Vaslui, au lycée « Mihail Kogalniceanu », puis à Bucarest, au lycée « Matei Basarab », Il entama des études supérieures, concomitantes, à la Faculté de droit et à l’Institut des beaux-arts de Iasi entre 1946 et 1948 ;
Puis, cédant à sa vocation artistique, il délaissa l’envolée lyrique afin de suivre les cours de l’Institut des beaux-arts de Bucarest entre 1948 et 1951. Pour s’être révolté contre le régime totalitaire communiste, il passa près de cinq années en prison, de 1951 à 1955. Libéré, il réussit à réintégrer l’Institut des beaux-arts de Bucarest en 1956. Diplômé de cet institut en 1957, il bénéficia, durant deux ans, d’une bourse accordée par l’Union des arts plastiques de Roumanie. » Et à compter de 1963, il enseigna le dessin dans un lycée de Bucarest.
Établi à Genève en 1979, il consacre plus spécialement son labeur aux moments historiques de Genève ainsi qu’à la vie quotidienne de la Ville et des autres communes du canton. Dernièrement, Nicolas David a réalisé la décoration de l’église orthodoxe roumaine de Genève, à Thônex. Expositions en Roumanie, en Allemagne, au Canada, en France, en Suisse. Ses toiles se trouvent aujourd’hui dans de multiples collections publiques ou privées telles le Musée d’Art de Bucarest, la ville de Morat, la SBS et le Conseil d’État de la République et Canton de Genève.
Le peintre Nicolas David s’est eteint a Genève, Suisse, le 07 avril 2020.
Du Luth et du pinceau … Un beau jour, un merveilleux jour, arriva à Genève un Latin des Carpates à l’âme chevaleresque : Nicolas David. Don Quichotte intemporel, il posa son noble regard sur Genève qui se laissa aimer passionnément et lui confia son passé et son présent. Intuitions artistiques, perceptions sensorielles, lyrisme teinté de romantisme guident le pinceau envolé de Nicolas David. En chaque toile palpite ce ravissement qui saisit le peintre lors de ses errances enchanteresses à travers les terres genevoises. L’on croit entendre comme une prière de chaque jour, la pensée émue, le battement du cœur de l’artiste dont la respiration même devient couleur pour nous raconter Genève, la bien-aimée … Des profondeurs irisées surgissent la guerre et la paix, les batailles et les fêtes des hommes, le spectacle et les promesses du monde, la ronde des saisons, la fuite du temps.
Le printemps renaît aux Eaux-Vives et sur les quais ;
L’été jubile aux terrasses alors que le champagne murmure dans les coupes, anime les Rues-Basses et devient mélancolique à la Treille, là où jadis verdoyaient des vignes ; L’automne médite aux Bergues et près de la chapelle Saint-Léger ; l’hiver vêtit de neige pontique l’église russe et l’église roumaine.
Le passé se tapit partout, au Bourg-de-Four, à Saint-Pierre, à Carouge la ville sarde … Nicolas David ne redoute ni les rencontres vivifiantes avec la nature, ni le geste dans sa diversité. Bien dans leurs rôles, les innombrables personnages écrivent avec leurs silhouettes, tout à tour, le poème du passé glorieux ou celui du quotidien fuyant. Et puis, il y a les chevaux 1 Qui de nos jours peint encore cet incomparable ami de l’homme ? Magnifiques de mouvement, d’authenticité et de tension intérieure, les chevaux de Nicolas David semblent descendre des contes de fées.
Des bleus nuit portant des nostalgies d’améthyste crépusculaire, des opalescences vertes, des gris argentés, des crépitements rouges, des fumées dorées, des évanescences nacrées résonnent en réjouissant l’œil, le cœur et l’esprit. De silences en fragrances, de frissons en réverbérations, de bruissements en chatoiements, nous suivons l’artiste, gagnés par une tendre allégresse là où flottent des suavités confidentielles, des volutes parfumées et mélodieuses, des désinvoltures ensoleillées. De la matérialité des êtres et des choses, Nicolas David dégage l’esprit qui leur confère essence et unicité.
Transfigurée, Genève possède désormais son curriculum de beauté. Loin du vertigineux vide de l’art prétendument actuel, célébrons cette victoire sur la laideur. De ce siècle impitoyable avec la nature et les hommes, Nicolas David réussit à sauvegarder quelques instants de grâce et d’espérance. Comment le remercier de savoir nous arracher à la cruauté de notre époque ? Ciresica Dimitriu-Ruzé
Repères biographiques
Dans la belle province roumaine de Moldavie, célèbre pour la beauté de ses monastères à la peinture murale extérieure (Sucevitza, Moldovitza, Voronetz, Humor, Arbore), nait Nicolas David, le 13 avril 1926, à Vaslui —là où Etienne le Grand, prince de Moldavie, vainquit les Ottomans, le 10 janvier 1475, ce qui lui valut d’être appelé Athlète du Christ par le Pape Sixte IV. Après des études secondaires à Vaslui, au lycée « Mihail Kogalniceanu », puis à Bucarest, au lycée « Matei Basarab », Il entama des études supérieures, concomitantes, à la Faculté de droit et à l’Institut des beaux-arts de Iasi entre 1946 et 1948 ;
Puis, cédant à sa vocation artistique, il délaissa l’envolée lyrique afin de suivre les cours de l’Institut des beaux-arts de Bucarest entre 1948 et 1951. Pour s’être révolté contre le régime totalitaire communiste, il passa près de cinq années en prison, de 1951 à 1955. Libéré, il réussit à réintégrer l’Institut des beaux-arts de Bucarest en 1956. Diplômé de cet institut en 1957, il bénéficia, durant deux ans, d’une bourse accordée par l’Union des arts plastiques de Roumanie. » Et à compter de 1963, il enseigna le dessin dans un lycée de Bucarest.
Établi à Genève en 1979, il consacre plus spécialement son labeur aux moments historiques de Genève ainsi qu’à la vie quotidienne de la Ville et des autres communes du canton. Dernièrement, Nicolas David a réalisé la décoration de l’église orthodoxe roumaine de Genève, à Thônex. Expositions en Roumanie, en Allemagne, au Canada, en France, en Suisse. Ses toiles se trouvent aujourd’hui dans de multiples collections publiques ou privées telles le Musée d’Art de Bucarest, la ville de Morat, la SBS et le Conseil d’État de la République et Canton de Genève.
Le peintre Nicolas David s’est eteint a Genève, Suisse, le 07 avril 2020.